Question dérangeante de souveraineté numérique

Me Mercier constate la baisse du moral des Français, « lessivés, à qui on impose depuis un an des restrictions injustifiées : des couvre-feux et des confinements à répétition ». Ça explique, pour lui, leur résignation devant le pass sanitaire.

« Comme une personne qui a été torturée pendant des heures et qui finit par avouer ce qu’elle n’a pas fait, les Français sont prêts à tout pour retrouver un semblant de liberté. Ils vont accepter ce pass sanitaire et surtout le vaccin par confort. Le problème est que l’État s’est arrangé pour obtenir leur consentement presque de force », déplore notre interlocuteur.

Mais le dispositif couve des problèmes en cas de dysfonctionnement. Certes, le gouvernement a déclaré que les données personnelles ne seraient pas conservées. Cependant, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a émis « un avis assez alarmant », précisant qu’il était « possible de contourner les restrictions mises en place et qu’il puisse y avoir la captation des données ».

« Des sites spécialisés ont publié des articles montrant que ces données transiteraient sur un serveur central auquel auraient accès des sociétés américaines. Ça pose une question, assez dérangeante, de souveraineté numérique », signale le président du Cercle droit & liberté.

Le Sénat n’est pas resté indifférent face aux risques du numérique dans le domaine de la surveillance. Il a suggéré de créer un Crisis Data Hub, permettant de centraliser les données, « pour mieux appréhender les futures épidémies ». Ainsi, il est proposé de geler les comptes bancaires ou les titres de transport des personnes contaminées. Pour notre interlocuteur, ça participe à la logique de contrôle généralisé : « Vous voyez à quel point l’État va avoir la main mise sur nos vies. Tout ça, grâce à la technique et la captation des données personnelles ! »